La crise du terroir du Beaujolais

La crise du terroir du Beaujolais

 Beaucoup de gens boivent du Beaujolais nouveau ou du Beaujolais villages, mais peu connaissent la région et ce qui se passe là-bas. Présentement, le vignoble Beaujolais est en crise,  le vignoble a perdu 40 % de sa surface et 50 % de son chiffre d’affaires en quinze ans.

Il y a eu de mauvaises saisons, oui et il y a l’incapacité de s’adapter à l’évolution du marché. Pour parler d’une crise, nous devons plusieurs éléments qui souvent ont un impacte sur celui d’à côté.


 D’abord la mutation du terroir

Dans le but de remplacer les vieilles vignes par de plus jeunes il y a eu plusieurs campagnes d’arrachage entre 2004 et 2014. Faute de financement adéquat la surface du vignoble est passée de 23,000 hectares à 17,300. Pour traduire cela en coût humain, des chiffres obtenus de la Chambre d’agriculture du Rhône, le nombre d’exploitations viticoles a chuté de 42.5% entre 2004 et 2014.

Pire, l’âge moyen des exploitants tourne autour de la cinquantaine, les jeunes cultivateurs abandonnent faute de ressources. Il est à noter qu’une partie non replanté à servi à de la construction immobilière.

 Puis la crise structurelle

Comme si cela n’était pas suffisamment mauvais, nous constatons qu’il y a une crise structurelle. Dans un contexte économique difficile, les organisations de gestion des AOP des crus du beaujolais ont décidé de quitter l’Union des Vignerons du Beaujolais, structure fédératrice de la production à laquelle adhéraient également les ODG beaujolais- beaujolais villages.

Pour certains, il s’agit d’un manque de compétence et de l’incapacité de gérer un changement dans les habitudes de consommation. D’autres avances qu’une meilleure coordination des actions économiques avec le grand bassin de la Bourgogne devrait être envisagée, ce qui correspond à une réalité de terrain.

Pourquoi, parfois, le vin vendu au négoce est-il payé en-dessous du coût de production ? Ce système conduit les viticulteurs à travailler à perte. En ne faisant aucune marge, les producteurs ne peuvent voir l’avenir sereinement.

En faisant des marges négatives, vous imaginer l’état psychologique du vignoble. En faisant des marges négatives, vous imaginer l’état psychologique du vignoble. De nouveaux marchés doivent être recherchés et les produits adaptés.

Les coûts de production de la viticulture doivent en particulier être réduits.

Donc au moment d’écrire ces lignes, il est clair qu’il y a effectivement une crise bien réelle au pays du Beaujolais. Qui sera la personne qui pourra venir en aide aux producteurs.

Max Baxter